Transition écologique : des habitants agissent

Depuis la création de Belle Rive (depuis plus de 20 ans), les habitants se soucient de la protection et la préservation de l’environnement.

Depuis peu est apparu le terme de transition écologique. En janvier 2023, un groupe de personnes sensibles au sujet, se penche sur la question et propose une définition. En septembre 2023, le conseil d’administration valide l’importance de ce sujet, conscient des enjeux futurs.

On constate, on réfléchit, on agit.

Après la journée ciné/débat du 14 mars, autour du documentaire de Baptiste Rouget-Luchaire et de Yann Arthus-Bertrand « Les 150 » avec la présence de deux personnes ayant participé à la Convention Citoyenne pour le Climat, Belle Rive continue son action.

Documentaire « Les 150 » en intégralité
Radio Pons : Ecoutez le reportage ! (soirée à George Desclaude du 14 mars)

Définition élaborée collectivement le 6 janvier 2023.

La transition écologique est une évolution progressive vers un modèle sociétal plus juste et plus sobre.

Elle renouvelle nos façons d’agir, de consommer, de produire, d’habiter et de vivre ensemble, entre êtres humains et composantes de notre environnement, pour répondre au niveau local et au niveau global aux grands enjeux environnementaux :

  • Risques liés aux dérèglements climatiques,
  • L’extermination de la biodiversité et la dégradation de notre écosystème,
  • La multiplication des risques sanitaires,
  • Les inégalités sociales à l’échelle planétaire.

Cette transition implique un changement de modèle économique, d’éveil des consciences, d’entraide, de transmission des savoirs (intergénérationnels), dans notre manière de vivre ensemble.

Rencontre avec Claudine, adhérente à Terre Habitat 17 et à Belle Rive

Terre habitat 17 est une association qui se préoccupe d’habiter la terre dans le respect de la nature et des humains.

Elle avait un projet de projection de film et de débat. Pour cela, elle cherchait un partenaire et Claudine a proposé Belle Rive. C’était une évidence du fait de leurs valeurs communes et des actions déjà faites ensemble comme l’expérience ludique sur l’écologie « Erret, la planète des sages » ou « Comment les citoyens, les groupes, et les territoires peuvent aborder la complexité du monde et tendre vers plus d’autonomie ? »

L’objectif de cette action commune était de projeter le film documentaire « les 150 » de Baptiste Rouget-Luchaire et Yann Arthus Bertrand concernant la Convention Citoyenne pour le Climat, initiée par Cyril Dion, co-fondateur du mouvement des Colibris.

Qu’est-ce que la Convention Citoyenne pour le Climat ? 150 personnes, de métropole et des DOM-TOM, tirées au sort se sont retrouvées durant neuf week-ends pour travailler et faire des propositions concernant le climat. Pour cela, elles avaient carte blanche pour rencontrer les experts qu’elles souhaitaient. A l’issue de ces rencontres, elles ont fait 150 propositions dont très peu, très très peu ont été mises en application telles quelles.

Certaines des personnes qui ont participé ont vu leurs vies complètement bouleversées. L’une des participantes s’est même questionnée sur le fait d’avoir des enfants.

Tout a été fait pour que les 150 personnes puissent travailler sereinement c’est-à-dire avec le paiement des déplacements, l’aide pour la garde d’enfants… Il a été dépensé près de 1 million d’euros pour cette action.

En amont de l’événement, Claudine a été interviewée par Radio Pons qui a enregistré l’intégralité des débats. A noter que Radio Pons fait partie du centre social de Pons.

Le 14 mars, durant l’après-midi a eu lieu un temps d’échange et de réflexion avec la présence et le témoignage d’Isabelle Robichon et William Aucant (citoyens tirés au sort pour travailler sur la Convention Citoyenne pour le Climat) et des habitants, des jardiniers, les éco-délégués (élèves du collège Agrippa d’Aubigné) accompagnés de leur professeur. Nous avons travaillé par petits groupes, accompagnés d’Alexandre, animateur à Belle Rive

Le soir, au lycée Georges Desclaude a eu lieu la projection du film «Les 150» en présence d’Isabelle et William. Une centaine de personnes se sont retrouvées pour la projection, dont une dizaine de Belle Rive, ce qui a réjoui Claudine.

Transition écologique : la suite avec la Fête de la Nature

En mai et juin, Belle Rive propose plusieurs événements pour fêter la Nature et prendre conscience de l’importance d’en prendre soin.

Samedi 4 mai : fête dans les jardins familiaux de la Grelauderie, rue des Flandres à Saintes avec inauguration du rucher pédagogique, troc plantes/graines/outils, brin d’aillet et repas partagé.

15 ou 18 mai : extraction de miel (sur réservation).

Vendredi 24 et 25 mai : en partenariat avec VraiVrai Film, Docs en Rive fait son festival avec la projection des documentaires Et de l’eau jaillit le feu de Fabien Mazzocco et Trait de vie de Sophie Arlot et Fabien Rabin et Le sous sol – Cobalt, l’envers du rêve électrique de Quentin Noirfalisse et Arnaud Zajtman.

Vendredi 31 mai, samedi 1er et dimanche 2 juin : dans la cour de l’Abbaye aux Dames, présentation du jardin des moniales, animations plantes médicinales, histoire du jardin des moniales en partenariat avec Muriel Perrin de l’atelier du patrimoine de la Ville de Saintes.

Samedi 8 juin : Marché paysan, 3 rue du Cormier à Saintes.

____________________________________________________________

Un adhérent nous signale les constats alarmants du rapport de la cour des comptes de mars 2024. Cela ne fait que confirmer la nécessité d’agir. Nous en sommes conscients à Belle Rive. Au-delà des temps forts indiqués précédemment, depuis longtemps déjà, des habitants œuvrent et s’organisent au quotidien pour mieux vivre, mieux manger (en qualité et en quantité suffisante) en faisant des conserves, en cultivant une parcelle collective, en luttant contre le gaspillage alimentaire et autre. Voici quelques-uns de ces projets.

Défi éco3 : «Rechercher d’autres modes de consommation économiques et plus respectueux de notre santé et de l’environnement.» 

Parcelle coopérative : «Manger sain, faire des économies, vivre des moments conviviaux, récolter de bons légumes…»

Conserves des 4 saisons en balade : «Réaliser des conserves à prix modérés, apprendre de nouvelles recettes et cuisiner ensemble, rencontrer des producteurs.»

Les Abeilles énervées : «Participer au développement des capacités des jeunes. Participer à l’épanouissement socio-culturel des jeunes. Agir sur la préservation et la protection de l’environnement.»

Marché paysan : «Développer les circuits courts. Réfléchir aux possibilités de se nourrir sainement. Créer un évènement familial sur le quartier de Sébastien de Bouard.»

Jardin des Moniales : «Permettre aux habitants de s’approprier cet espace et faire des jardins un espace de vie et de lieu de rencontres.»

Un adhérent nous rapporte les éléments suivants :

La cour des comptes a publié en mars un rapport « assassin » de 725 pages sur la transition climatique. En prévision : + 4° à la fin du siècle, relogement massif des habitants du littoral, 50 % des essences d’arbres sont menacés à moyen terme…

D’autres sources indiquent que globalement les aliments parcourent en moyenne 2500 kms avant d’arriver dans notre assiette en France, les polluants éternels ont été multiplié par 3 en 10 ans dans les nappes phréatiques… La consommation d’eau par français est estimée à 152 litres par jour et de 50 kg de plastique produits par personne/semaine.

Ces chiffres théoriques peuvent nous faire culpabiliser mais ne reflètent pas notre réelle consommation individuelle. On peut agir sur 25 % en moyenne sur son propre mode de vie (prendre son vélo, changer son alimentation, faire son potager…), le reste malheureusement nous échappe.

Aller au contenu principal