Pour rappel, la question de la précarité alimentaire avait réuni en juin dernier, durant 4 jours, plus de 20 personnes du Pays buriaud : des habitants directement concernés, des professionnels et des élus. Pour aborder ce sujet, Belle Rive avait utilisé la démarche définie par l’association ATD Quart monde, Le croisement des savoirs et des pratiques (cf. Info Rive Actu n°21)
L’objectif : réfléchir avec les premiers concernés à des actions concrètes, sur un territoire défini, pour lutter contre ce fléau qui touche de plus en plus de gens.
Depuis, des envies d’habitants sont nées et se réalisent. Une balade dans les bois à la recherche de champignons, de plantes comestibles suivie d’un repas avec préparation d’une blanquette de dinde (qui n’a pas été trouvée dans les bois !) et d’un gâteau au citron ont eu lieu en octobre.
D’autres animations sont prévues comme la préparation d’une soupe lors d’une soirée Lecture Nature et d’autres idées émergent comme faire ses conserves, son beurre…
Ces animations peuvent paraitre amusantes et récréatives. Mais au-delà de ce qu’on peut voir ou imaginer, que s’y passe-t-il ? De quoi parle-t-on ? Quels liens avec la lutte contre la précarité alimentaire ou la précarité plus globale sur le territoire du Pays buriaud ?
Au cours de la première sortie dans les bois, des familles témoignent de la réelle importance de connaitre les champignons, de pouvoir les ramasser et de les congeler pour agrémenter une omelette, faire de la soupe, en offrir. Pour elles, ce qui peut être récolté en forêt est un bon moyen d’améliorer les repas et de les diversifier. Une demande est formulée de la part des habitants pour approfondir leurs connaissances et une nouvelle sortie dans les bois est prévue.
Au cours du repas « blanquette de dinde », une discussion s’engage autour de ce qui est jeté et du gaspillage alimentaire. En effet, des aliments jetés pourraient être consommés : fanes de radis ou de carottes en soupe, pelures de légumes ou de fruits en chips…
Par souci d’économie et de santé, le sujet du « tout fait maison » est abordé : faire ses conserves avec l’idée de mailler avec Emulsion, association de St Sauvant dont l’objet est la fabrication de conserves avec le principe de lactofermentation, faire son beurre ou son pain pour limiter les coûts, fabriquer les produits d’entretiens et cosmétiques…
Les discussions, échanges et réflexions s’enchainent autour de la question plus globale de la précarité, de la nécessité d’être en lien, des besoins personnels et collectifs et des manières de consommer…
En résumé, il nous parait essentiel d’écouter ce que les personnes concernées ont à dire sur leur vécu, de s’appuyer sur le groupe et les ressources de chacun, de coopérer avec les partenaires du territoire pour accompagner les habitants et trouver des solutions ensemble. Des liens sont faits avec les familles venant sur le Lieu Accueil Enfants/Parents (LAEP), avec les familles qui fréquentent le dispositif « accompagnement à la scolarité », primaire et collège et avec les habitants rencontrés au fil des animations, du travail du rue… Certains témoignent du fait que ces animations leur permettent de rompre avec la solitude et l’isolement. Belle Rive crée les conditions pour que chaque individu et chaque collectif puisse agir sur ce qui le préoccupe dans le but d’améliorer les conditions de vie des habitants du Pays buriaud.
Les prochaines animations :
- Vendredi 3 novembre : Visite du marché d’Art Terre à Villars les Bois.
- Samedi 18 novembre : balade dans les bois de Chérac puis repas partagé.
- Samedi 25 novembre : après-midi jeux de société avec chocolat chaud. Lieu à définir.
Pour nous rejoindre, contactez-nous au 05 46 92 93 12
